Présentation de l’art martial
Le Vovinam Viet Vo Dao est un art martial vietnamien qui prend tout son ampleur au sein des arts martiaux en France. Le Vovinam se divise en deux grandes parties, l’une technique, l’autre combat.
La technique, comprend d’une part « les quyens » mains nues et armes (double couteau, sabre, règle, hallebarde, bâton, éventail, cimeterre). D’une autre part, il existe la partie technique en équipe avec les « song luyen » (combat codifié à deux), les « da luyen » (combat codifié à quatre), le « tu ve nu goï » (self défense femme contre homme) et les « don chan tan cong » (enchainements de ciseaux).
Dans la partie combat, il existe les combats individuels (regroupement par poids et par âges), les combats en équipes (par trois ou quatre) et l’open combat (tous poids, tous âges confondus).Les pieds, les poings, les ciseaux sont autorisés.
Cet art martial, affilié à la fédération française de Karaté et disciplines associés connait en ce moment un plein essor. De par son côté complet, riche et varié, le Vovinam Viet Vo Dao s’ouvre à tous les publics, enfants comme adultes, masculin, comme féminin.
L’origine du Vovinam Viet Vo Dao
Né en 1912 à Huu Bang, dans la province de Son Tay au Tonkin, le maître Nguyen Loc, dès son plus jeune âge, se passionne pour les arts martiaux et la philosophie. Après avoir acquis les bases de l’art martial, sur les conseils de son Maître, il part sillonner le pays afin de parfaire ses connaissances auprès des plus grand Maîtres des arts martiaux. Au cours de son périple, il découvre d’innombrables documents anciens jusqu’à lors dispersés et oubliés.
En 1939, après avoir mis ses connaissances à rude épreuves, il commence discrètement la codification et la structuration des techniques. Puis il recrute des disciples, et il crée le mouvement Võ Vietnam. En remettant en lumières les fondements philosophiques de l’art martial vietnamien, il redonne au Võ sa véritable vocation. Sept mois plus tard, à Hanoï, le Maître présente officiellement le mouvement Vovinam Viet Vo Dao et il dispense son enseignement au grand public.
En 1960, avant de s’éteindre à Saigon, le Maître, entouré de ses disciples désigne, le Maître Le Sang comme son successeur. A l’image de l’idéal Vovinam Viet Vo Dao, la vie du Maître Nguyen Loc fut simple, utile et riche de signification. L’anniversaire de Maître fondateur est célébré solennellement le 8ème jour du 4ème mois lunaire (en mai).
Le 27 septembre 2010, Maître Lê Sáng décède à Saigon laissant le monde du Vovinam en deuil. Le 30 septembre 2010, tous les grands maîtres se réunissent au To Duong, au-delà des clivages et des courants, pour une cérémonie d’adieu. Jusqu’à sa mort, le maître Le Sang vécut à Saigon, au To Duong, où reposent les cendres du maître fondateur et désormais les siennes.
Se sachant malade, Maître Lê Sáng, dans sa lettre du 31 mars 2010, avait pris soin de régler sa succession et l’une de ses dernières actions fût de nommer aux grades supérieurs, une liste choisie de maîtres, permettant notamment aux Maîtres Sen et Van Chieu, d’accéder au 9e Dang au même moment. Avec l’abandon du système patriarcal, un nouveau système a été mis en place pour diriger l’école Vovinam Viet Vo Dao : le Conseil des Maîtres. Le maître Nguyen Van Chieu en est le Président « Chanh Chuong Quan » (nguoi dung dau hoi dong) et leader de l’école Vovinam Viet Vo Dao (nguoi dung dau mon phai). Suite aux volontés du Maitre Patriarche Le Sang, il portera la nouvelle ceinture blanches rayée des couleurs du Vovinam le 27 septembre 2015.
L'histoire des ciseaux
L’origine des techniques de ciseaux volants remonte au 13ème siècle. Le Vietnam affronta à 3 reprises l’armée la plus puissante de l’époque : l’armée mongole.
La première confrontation en 1257, se solda par une défaite du Vietnam face aux cavaliers mongols. A cause de cette défaite, la décision fut prise d’ouvrir de nombreux centres d’art martiaux populaires dans tout le pays. Après avoir analysé la cause principale de la défaite de l’armée, les maîtres et les experts inventèrent les techniques de ciseaux qui furent alors enseignées dans ces centres. Ces techniques avaient pour but de permettre à un guerrier à pied d’utiliser ses jambes pour désarçonner un cavalier et le capturer.
Ces techniques se révélèrent très efficaces pour contrer l’armée mongole dont l’atout était d’être principalement une armée de cavaliers extrêmement rapides et qui excellaient dans les « attaques éclair ». Grâce notamment à ces techniques de ciseaux deux autres attaques mongoles purent être repoussées.
Ces techniques de ciseaux volants ont continué d’être enseignées et ont été codifiées dans le programme de Vovinam Viet Vo Dao. Il en existe 21 techniques.